Déménager au Portugal est devenu un projet de plus en plus courant pour de nombreux Français en quête de soleil, d’avantages fiscaux et d’une meilleure qualité de vie. Que vous partiez en famille ou avec l’ambition de créer votre entreprise, cette aventure ibérique nécessite une bonne préparation. Pas de panique cependant : ce guide pilier passe en revue tous les aspects clés de l’expatriation au Portugal – des démarches administratives aux coutumes locales – afin de vous aider à faire vos valises l’esprit tranquille (et avec le sourire 😄). Dans ce dossier complet, découvrez comment aborder sereinement votre installation au Portugal et éviter les écueils les plus courants.

Tu as la flemme de tout lire, rends-toi à la section de ton choix en utilisant le sommaire sur le côté 👉


Formalités administratives : NIF, résidence et documents nécessaires

S’installer au Portugal lorsqu’on est citoyen européen (comme les Français) est assez simple sur le principe, mais cela implique tout de même quelques démarches administratives incontournables. La bonne nouvelle, c’est qu’aucun visa n’est requis pour les ressortissants de l’UE : votre carte d’identité ou passeport valide suffit pour entrer et séjourner dans le pays. Cependant, au-delà de 3 mois sur place, il faut régulariser votre statut en effectuant certaines formalités. Rassurez-vous, rien d’insurmontable – avec un peu de patience et d’organisation (et un brin de fado en fond sonore pour se détendre), vous cocherez ces étapes une à une !

  • Obtenir un NIF (Número de Identificação Fiscal) : C’est le sésame administratif portugais, équivalent de notre numéro fiscal. Le NIF est indispensable pour ouvrir un compte bancaire, signer un bail, souscrire des abonnements (internet, téléphone) ou même acheter une voiture. Il est recommandé de le demander dans les 30 jours suivant vos 3 premiers mois de présence au Portugal. Pour l’obtenir, rendez-vous dans n’importe quel bureau des impôts portugais (Finanças) avec votre pièce d’identité et une preuve d’adresse. La procédure est rapide (parfois autant qu’un café “bica” avalé au comptoir) et souvent gratuite. Vous repartez avec votre numéro sur le champ. (Astuce : il est aussi possible de faire la demande en ligne via un représentant fiscal, notamment utile si vous n’êtes pas encore sur place.)
  • Certificat de résidence pour citoyens UE : Appelé Certificado de registo de cidadão da União Europeia, ce document officialise votre droit de résider au Portugal. Il se demande à la mairie (Câmara Municipal) de votre lieu de résidence, une fois que vous avez passé 3 mois dans le pays. Munissez-vous de votre passeport/CNI et éventuellement d’un justificatif de domicile portugais. La délivrance coûte environ 15 € par adulte. Vous repartez généralement avec le certificat le jour même, qui atteste de votre inscription en tant que résident. Ce n’est pas une carte biométrique sophistiquée, mais une simple feuille, à garder précieusement tout de même. Après 5 ans de résidence continue, vous pourrez demander une carte de résident permanent auprès des services d’immigration (SEF).
  • Autres documents utiles : Pensez à vous munir de votre extrait d’acte de naissance (traduction portugaise), il peut être demandé pour certaines démarches (inscription au consulat, écoles, mariage, etc.). En tant que salarié ou entrepreneur, vous aurez également besoin d’un numéro de sécurité sociale (NISS) pour cotiser et être couvert par la sécu portugaise. Ce numéro est attribué via votre employeur ou sur demande à l’institut de sécurité sociale (Segurança Social). Pour accéder au système de santé public, vous devrez obtenir un numéro d’utilisateur du SNS (Service National de Santé), souvent délivré au centre de santé local une fois que vous avez votre certificat de résidence et NIF. Enfin, si vous apportez une voiture immatriculée en France, renseignez-vous sur les formalités de matriculation portugaise (il y a des exemptions de taxes possibles si c’est votre véhicule de déménagement, mais les démarches doivent être faites dans les délais).

💡 À savoir : L’inscription au consulat de France au Portugal est facultative mais conseillée. Cela vous facilitera certaines démarches (renouvellement de papiers, vote à l’étranger, etc.) et permet d’être comptabilisé parmi la communauté française locale (qui n’en finit plus de grandir chaque année). Une formalité en ligne rapide, et hop, vous voilà officiellement expatrié français au Portugal !

En somme, côté paperasse, rien de très différent de la France (on échange juste les formulaires Cerfa contre des formulaires portugais 😉). Prenez le temps dès votre arrivée de cocher ces cases administratives : NIF, certificat de résidence, sécu… Une fois cela fait, vous serez libre de profiter pleinement de votre nouvelle vie sous le soleil lusitanien, l’esprit tranquille et en règle. En savoir plus : découvrez notre guide complet des formalités administratives pour s’expatrier au Portugal (NIF, résidence, etc.).

Fiscalité au Portugal et statut RNH

Le cadre fiscal portugais a longtemps été l’un des grands atouts de l’expatriation au Portugal, en particulier grâce au fameux statut RNH (Résident Non Habituel). Ce régime fiscal créé en 2009 offrait des avantages considérables pendant 10 ans : exonération (jusqu’en 2020) puis imposition forfaitaire de 10% sur les pensions de retraite des nouveaux résidents français, taux fixe de 20% sur les revenus de certains professionnels qualifiés, et exemptions sur de nombreux revenus étrangers. Autant dire que le “RNH” a attiré du monde au soleil !

Cependant, attention aux évolutions récentes : fin 2023, le gouvernement portugais a annoncé la fin du régime RNH « version originale » pour les nouveaux arrivants. Pas de panique si vous comptiez dessus : un régime de remplacement, que l’on surnomme “RNH 2.0”, a été mis en place en 2024. Son nom officiel est le régime IFICI (Incentivo Fiscal à Investigação Científica e Inovação – à vos souhaits 😅). Ce nouveau dispositif reprend l’idée d’une fiscalité avantageuse mais ciblée sur les profils à forte valeur ajoutée. En pratique, pour en bénéficier il faut exercer l’une des professions qualifiées éligibles (ingénieurs, cadres, chercheurs, professions médicales, informaticiens, etc.). Les avantages fiscaux offerts incluent notamment un taux d’imposition fixe de 20% sur les salaires ou revenus d’activités indépendantes relevant de ces secteurs, au lieu des taux progressifs standard qui peuvent dépasser 40%. L’objectif est d’attirer les talents et entrepreneurs tout en évitant les abus du précédent régime.

Pour les expatriés retraités arrivant depuis 2020, sachez que le Portugal impose désormais les pensions étrangères à 10% forfaitaires pendant 10 ans (au lieu de l’exonération totale d’avant). Ce taux reste avantageux comparé à l’impôt sur les retraites en France, même si on a perdu le “zéro impôt” d’antan. Les retraités déjà bénéficiant du RNH avant 2023 ne sont pas impactés par la réforme et conservent leurs avantages jusqu’à la fin de leur période de 10 ans. Pour les nouveaux, il n’est plus possible de prétendre à l’ancien RNH sauf cas transitoires très particuliers (dossier d’immigration déjà entamé en 2023, etc.). Il faudra donc regarder si vous pouvez entrer dans le cadre du nouveau régime.

La fiscalité courante au Portugal reste par ailleurs assez attractive pour les résidents étrangers : il n’y a pas d’impôt sur la fortune, ni de droits de succession pour les héritiers directs au Portugal (ce qui rassure les familles). L’imposition sur le revenu hors régime spécial est progressive avec des tranches similaires à la France (taux max ~48%), mais le coût de la vie plus bas compense souvent en partie. Autre bonne nouvelle, de nombreux accords de non-double imposition existent entre la France et le Portugal, évitant de payer deux fois les mêmes impôts. Par exemple, si vous percevez des revenus fonciers en France, ils restent imposables en France mais exonérés au Portugal (tout en étant à déclarer pour calculer votre taux effectif d’imposition local). Côté taxes locales, prévoyez la IMI (taxe foncière) si vous achetez un bien immobilier, et la TVA (IVA) à 23% sur la plupart des achats (invisible dans la vie courante puisqu’intégrée aux prix).

💡 Astuce fiscale : même sans le RNH “généraliste” d’autrefois, il reste possible d’optimiser votre fiscalité en vous installant au Portugal. Par exemple, les dividendes et intérêts étrangers peuvent être exemptés d’impôt portugais (si imposables en France selon la convention fiscale). De plus, les entrepreneurs peuvent bénéficier d’un impôt sur les sociétés à 21% (taux national) bien inférieur aux 25% à 30% français, voire de taux réduits pour les petites entreprises sur les premiers 25 000 € de bénéfices. Enfin, pas de prélèvements sociaux sur les revenus du capital au Portugal, contrairement à la CSG/CRDS en France – un détail qui fait plaisir aux investisseurs. N’hésitez pas à consulter un conseiller fiscal spécialisé pour faire le point sur votre situation personnelle, car les règles évoluent régulièrement.

En résumé, le Portugal reste un petit paradis fiscal (modéré) pour de nombreux expatriés, même si le régime RNH a été ajusté dernièrement. Impôts allégés, absence de certaines taxes, fiscalité stable… De quoi dégager plus de budget pour profiter de la douceur de vivre portugaise 🍹. Lire le guide complet sur la fiscalité des expatriés et le statut RNH au Portugal pour tous les détails des régimes fiscaux et des derniers changements en date.

Logement au Portugal : louer, acheter, où s’installer ?

Trouver un logement au Portugal est l’une des premières préoccupations concrètes à l’arrivée. Deux options s’offrent à vous : louer ou acheter. Chacune a ses avantages, et le choix dépendra de votre projet, de votre budget et de votre horizon de séjour. Bonne nouvelle, malgré la hausse des prix récente, le marché immobilier portugais reste globalement plus abordable qu’en France. Mais attention, dans les grandes villes comme Lisbonne ou Porto, l’engouement des dernières années a fait grimper les loyers et réduit l’écart avec la France. Faisons le tour du propriétaire (sans mauvais jeu de mot) !

  • Location : Louer permet de prendre le temps de découvrir les environs avant de s’engager sur du long terme. Les baux standard sont de 1 an renouvelable, mais on trouve aussi des locations moyennes durées (quelques mois) pratiques pour commencer. Les loyers varient énormément selon la localisation. À Lisbonne, une famille paiera facilement autour de 1000-1500€ par mois pour un T3 dans un quartier central, alors qu’à Porto le même logement pourrait coûter 20 à 30% moins cher. En s’éloignant des centres urbains, les prix deviennent beaucoup plus doux (et vous gagnez en mètres carrés, et souvent… en place pour le barbecue !). Pour trouver, épluchez les sites spécialisés (Idealista, Imovirtual sont les plus connus) et n’hésitez pas à rejoindre des groupes d’expatriés où circulent des annonces. Quartiers prisés : à Lisbonne, des zones comme Alfama, Campo de Ourique, Estrela ou le très chic Cascais (en bord de mer à 30 min) attirent les Français. À Porto, on retrouve un esprit de quartier à Foz, Boavista ou Matosinhos (proche océan). Dans l’Algarve (sud du pays), les villes comme Faro, Lagos ou Albufeira combinent climat de rêve et vie plus tranquille – de nombreux retraités et digital nomads s’y installent. Pensez aussi aux villes moyennes du centre du Portugal (Coimbra, Évora, Braga…) pour un coût de la vie réduit et une authenticité garantie.
  • Achat : Devenir propriétaire au Portugal peut être un excellent investissement, d’autant que les taux d’intérêt des crédits immobiliers y sont historiquement bas (même s’ils ont un peu augmenté récemment, comme partout). Les démarches d’achat sont relativement similaires à la France : compromis (Contrato de Promessa de Compra e Venda) puis acte final chez notaire (Escritura). Un avocat ou solicitador est fortement conseillé pour vérifier les documents, notamment qu’aucune dette n’est attachée au bien et que tout est conforme. Les frais d’achat (notaire, impôts de transfert IMT, etc.) tournent autour de 8% du prix du bien en cumulé. Côté prix : Lisbonne affiche les tarifs les plus élevés (~4 000 à 5 000 €/m² dans l’ancien pour les beaux quartiers, davantage pour du neuf haut de gamme). Porto est un peu plus abordable (~3 000 €/m²) et le reste du pays très variable. Astuce : si votre cœur balance entre l’Atlantique et la Méditerranée, sachez que l’Algarve (Sud) offre des villas à des prix souvent inférieurs à la Côte d’Azur, avec en prime 300 jours de soleil par an 🌞. En achetant, vous pourrez aussi prétendre à l’exonération de la taxe sur la plus-value si vous revendez votre résidence principale pour en acheter une autre dans l’UE, Portugal inclus (merci l’harmonisation européenne !).
  • Précautions et conseils : Que ce soit pour louer ou acheter, ne signez jamais un contrat sans l’avoir lu attentivement (et fait traduire si besoin – le portugais juridique, ce n’est pas du fado !). Vérifiez l’état du logement, la présence du double vitrage (important pour l’hiver, oui il peut faire froid dans les maisons mal isolées), et renseignez-vous sur le quartier (bruits, stationnement, sécurité). Si vous louez, sachez que la notion de caution existe (1 à 2 mois de loyer en général) et qu’il est d’usage de faire un état des lieux à l’entrée (inventário) même si moins formalisé qu’en France. Si vous achetez, ouvrez un compte bancaire portugais pour faciliter les transactions et prélèvements locaux (certaines factures se payent par prélèvement automatique via IBAN PT). Enfin, faites marcher le réseau : la communauté expatriée pourra souvent vous recommander des agents immobiliers de confiance ou vous prévenir des écueils à éviter.

En matière de logement, le Portugal offre donc une palette large : du petit appart avec azulejos en centre-ville à la villa contemporaine avec piscine en bord d’océan. À vous de trouver votre bonheur en fonction de votre mode de vie ! En savoir plus : consultez notre guide complet sur le logement au Portugal (locations, achats, meilleurs quartiers où vivre).

Scolarité des enfants expatriés

Qu’en est-il de l’école pour vos enfants si vous partez vivre au Portugal ? Rassurez-vous, leur éducation ne sera pas laissée au hasard, et plusieurs options s’offrent aux familles expatriées. Le système éducatif portugais a ses spécificités, mais il est tout à fait possible d’y inscrire vos enfants, que ce soit dans le public ou le privé, avec ou sans continuité du programme français. Voici les principales voies envisageables, afin que vos chérubins puissent conjuguer “Olá” et “Bonjour” en toute sérénité !

  • Écoles publiques portugaises : Le Portugal dispose d’un enseignement public gratuit et obligatoire de 6 à 18 ans (comme en France, l’école n’est officiellement obligatoire qu’à partir de 6 ans). Inscrire son enfant dans une école publique locale peut être un excellent moyen de favoriser son intégration : les enfants apprennent le portugais à une vitesse folle (souvent bien plus vite que leurs parents, soyons honnêtes 😅) et se font des copains locaux en un rien de temps. Le niveau académique est bon, avec un programme proche du système européen. Des dispositifs existent pour aider les élèves non lusophones, par exemple des cours de Portugais Langue Étrangère (PLNM) et du soutien linguistique gratuit dans de nombreuses écoles. Bien sûr, la première année peut être un défi linguistique pour l’enfant, mais les enseignants sont de plus en plus sensibilisés à l’accueil des élèves étrangers. Bonus : vos enfants reviendront bilingues voire trilingues (anglais appris tôt à l’école), un atout pour leur futur !
  • Écoles privées portugaises & internationales: Le privé est très développé au Portugal, notamment parce que les crèches et maternelles publiques ont des places limitées. Vous trouverez des établissements privés laïcs ou catholiques portugais, ainsi que des écoles internationales suivant un programme étranger (britannique, américain, etc.). Les classes y sont souvent plus petites et le suivi personnalisé. En revanche, les frais de scolarité peuvent être assez élevés : comptez fréquemment entre 300 et 600 € par mois pour une école privée portugaise de bon niveau, et davantage pour une école internationale renommée. L’avantage est de pouvoir continuer un cursus étranger ou bilingue et de profiter d’infrastructures parfois meilleures. Renseignez-vous bien en amont, car les places sont demandées.
  • Lycées français au Portugal : Bonne nouvelle pour ceux qui veulent garder le système français : il existe deux lycées français homologués par l’AEFE. Le Lycée Français Charles Lepierre à Lisbonne (fondé en 1952) scolarise plus de 2000 élèves de la maternelle à la Terminale, et le Lycée Français International Marius Latour à Porto (créé en 1963) en accueille plus de 1200. Ces établissements suivent intégralement le programme français, avec des cours du français au bac identiques à ceux de l’Hexagone, tout en offrant des cours de portugais renforcés. Ils sont très prisés par la communauté française (et aussi par des familles d’autres nationalités francophones ou lusophones), donc anticipez les inscriptions ! Le coût est significatif (plusieurs milliers d’euros par an, souvent entre 5 000 et 7 000 € selon les niveaux, hors frais d’inscription), mais des bourses peuvent être accordées par l’AEFE sous conditions de ressources.
  • Autres options : Certains parents optent pour l’instruction à domicile (assez rare, mais possible légalement au Portugal sous conditions) ou la scolarisation à distance via le CNED français pour assurer une continuité totale du programme – option parfois utilisée en transition le temps d’apprendre la langue. Cela demande toutefois une grande organisation parentale. Enfin, pour les tout-petits : les crèches (creches) accueillent les bébés jusqu’à 3 ans, puis vient l’école maternelle (appelée Jardim de infância) de 3 à 5 ans, facultative mais souvent utile pour socialiser l’enfant. Il existe des crèches publiques municipales (peu nombreuses, places limitées) et beaucoup de crèches privées.

💡 Intégration des enfants : Ne sous-estimez pas la capacité d’adaptation des plus jeunes. Les enfants expatriés au Portugal s’intègrent généralement très bien, grâce à l’accueil chaleureux des petits Portugais et au soutien des enseignants. Le bilinguisme vient assez naturellement avec le temps. Par ailleurs, de nombreuses activités extra-scolaires (sport, musique, danse…) peuvent aider votre enfant à se faire des amis et s’épanouir. Petit avertissement cependant : il se peut qu’il commence à vous reprendre sur votre accent en portugais dans quelques mois… c’est le jeu 😉 !

En résumé, plusieurs solutions de scolarisation existent pour vos enfants au Portugal. Public local pour une immersion totale, écoles privées/internationales pour un cadre plus familier, ou lycée français pour ne pas bouleverser le cursus : à vous de choisir ce qui convient le mieux en fonction de l’âge, de la personnalité de vos enfants et de votre budget. Lire notre guide détaillé sur la scolarité des enfants expatriés au Portugal pour plus d’informations (inscriptions, calendrier scolaire, astuces d’adaptation…). <h2 id= »vie-quotidienne »>Vie quotidienne : santé, sécurité sociale, coût de la vie, transports</h2>

S’expatrier, ce n’est pas seulement remplir des formulaires ou changer d’adresse : c’est surtout vivre au quotidien dans un nouvel environnement. Voici un tour d’horizon de la vie de tous les jours au Portugal, pour que vous sachiez à quoi vous attendre côté santé, protection sociale, budget et transports. Spoiler : la “dolce vita” version portugaise a de quoi séduire, même s’il faut accepter que certaines choses fonctionnent différemment (vous verrez, ce n’est pas plus mal de ralentir un peu le rythme à la portugaise…).

Santé et sécurité sociale

Le Portugal dispose d’un système de santé public appelé Serviço Nacional de Saúde (SNS), équivalent de notre Sécurité sociale. En tant que résident, vous avez droit à cette couverture santé publique, qui offre des soins gratuits ou à très faible coût dans les hôpitaux et centres de santé publics. Concrètement, après votre installation, il faudra vous inscrire dans le centre de santé (Centro de Saúde) de votre zone de résidence afin d’obtenir un numéro d’utente (numéro d’usager SNS). Cela vous permettra de consulter un médecin généraliste référent (médico de família) et d’accéder aux soins dans le public. Les consultations de médecine générale coûtent une petite somme symbolique (quelques euros seulement) et de nombreux actes sont gratuits (urgences, maternité, etc.), le reste étant pris en charge partiellement par l’État.

Notez toutefois que le système public portugais est moins bien doté que le système français : il peut y avoir de l’attente pour obtenir un rendez-vous spécialisé ou une opération non urgente. Beaucoup de Portugais complètent donc avec une assurance santé privée abordable, permettant d’accéder rapidement à des cliniques privées si besoin. En tant qu’expatrié, selon votre situation professionnelle, vous pouvez décider de souscrire également une assurance internationale au début (par exemple, les assurances CFE ou privées type April, Allianz expat, etc.) pour être couvert immédiatement et en cas de pépin sérieux, notamment tant que vous n’êtes pas encore intégré au SNS.

Côté sécurité sociale au sens large (retraites, allocations, chômage, etc.), l’adhésion dépend de votre statut : si vous travaillez au Portugal (salarié d’une entreprise portugaise ou entrepreneur local), vous cotiserez au régime portugais Segurança Social. Les taux de cotisation salariale sont proches de ceux en France. Ces cotisations vous donnent droit à la retraite portugaise, au chômage, etc., selon les règles locales (avec coordination européenne pour ne pas perdre vos droits acquis en France). Si vous êtes détaché par une entreprise française ou retraité français, vous pouvez dans certains cas conserver la Sécurité sociale française (formulaire S1 pour les retraités de l’UE, par exemple) et simplement vous inscrire dans le système de santé portugais avec ce document. En résumé, il faut bien analyser votre cas pour éviter toute interruption de droits. Mais en tout état de cause, vous ne serez pas sans protection sociale : soit par le Portugal, soit via la France, soit en cumulant les deux. Ouf !

💡 Pharmacies et médecins francophones : À Lisbonne et dans les grandes villes, il existe quelques médecins parlant français (certaines cliniques privées en ont, et l’Ambassade de France publie souvent une liste de praticiens francophones). Les pharmacies portugaises sont omniprésentes et délivrent de nombreux médicaments sans ordonnance pour les petits bobos. Ne soyez pas surpris de voir les pharmaciens donner des conseils très librement – c’est culturel ici, la pharmacie est un premier recours pour se soigner. Par contre, inutile de demander du Doliprane… ici c’est “Ben-U-Ron” le paracétamol local 😄.

Coût de la vie

L’un des attraits majeurs du Portugal, c’est son coût de la vie généralement plus bas qu’en France. En moyenne, la vie au Portugal coûte entre 15 et 30% moins cher selon les postes de dépenses. Pour les ménages français, cela peut se traduire par un pouvoir d’achat accru et une vie plus confortable au quotidien. Mais attention, tout n’est pas forcément moins cher : faisons le tri.

  • Logement & charges : Comme on l’a vu, les loyers et prix immobiliers sont plus bas qu’en France en moyenne, bien que Lisbonne tende à se rapprocher de villes comme Lyon niveau loyer. En revanche, les charges (eau, électricité) sont plutôt moins élevées au Portugal, notamment parce que les hivers sont doux (pas de gros chauffage électrique pendant 6 mois). Les données montrent par exemple que les factures d’énergie peuvent être 30 à 50% inférieures à l’équivalent français pour un appartement familial moyen. Internet et téléphonie sont dans les mêmes ordres de prix que chez nous, parfois un poil moins cher grâce à la concurrence.
  • Alimentation : Faire ses courses au supermarché coûte en général moins cher qu’en France, surtout pour les produits frais locaux. Les fruits, légumes, poisson (un pays de pêcheurs 😉) sont bon marché et d’excellente qualité sur les marchés. La différence de prix sur l’alimentaire peut atteindre -30% sur certains produits courants. En revanche, les produits importés ou certaines marques internationales peuvent être au même prix voire plus chers (fromage français, vin français, etc. – normal, ce sont des produits « d’importation » là-bas).
  • Restaurants & loisirs : Manger dehors est presque un sport national au Portugal – et bonne nouvelle, ça ne ruine pas ! On peut encore trouver des restos traditionnels proposant des menus complets à 8-10 € le midi, boisson comprise, même à Lisbonne. Pour un dîner dans un bon restaurant à la carte, comptez 15-20 € par personne (hors vin), là où en France on dépasserait souvent 30 €. Les cafés sont ridiculement abordables (un café coûte ~0,70 € au comptoir). Les loisirs courants (cinéma, musées, activités enfants) sont également un peu moins chers. Par exemple, un billet de cinéma est autour de 7 € à Lisbonne (contre 12-13 € à Paris). Attention toutefois aux tentations touristiques : dans les zones très touristiques, les prix grimpent (une sangria en terrasse à l’Alfama peut vous coûter 6-7 €… bon, ça reste moins qu’à Saint-Germain-des-Prés, me direz-vous).
  • Transports & carburant : Le carburant est sensiblement au même prix qu’en France, voire légèrement moins cher de quelques centimes selon les périodes (variations européennes obligent). Les voitures sont au même prix, sauf les voitures d’occasion qui peuvent être chères au Portugal (le marché de l’occasion est tendu). En revanche, les transports en commun sont très abordables : à Lisbonne, un abonnement mensuel réseau complet coûte environ 40 € pour la ville entière (oui, 40 € pour métro+bus+tramway illimités sur tout Lisbonne, c’est imbattable). Des abonnements régionaux existent (~80 € par mois pour toute la région Lisbonne + trains suburbains). À titre de comparaison, un Navigo à Paris dépasse 80 € et est limité à l’Île-de-France. Les taxis et VTC (Uber, Bolt) sont également bien moins chers qu’en France – on peut traverser la ville pour 8-10 €.

En résumé, vivre au Portugal coûte moins cher au quotidien sur la plupart des postes, ce qui vous permettra de profiter davantage (voyages, sorties, loisirs) avec le même budget. Gardez en tête toutefois que les salaires locaux sont plus bas (le salaire moyen portugais est environ 40% inférieur au français). Si vous travaillez sur place, cela compense en partie le coût de la vie moindre. Mais si vous avez des revenus “à la française” (retraite, télétravail pour une entreprise française, épargne), vous serez clairement gagnant côté portefeuille.

Transports et vie pratique

Se déplacer au Portugal est généralement aisé, même si les modes de transport varient selon que vous viviez en ville ou à la campagne.

En ville (Lisbonne, Porto, Coimbra…), les transports en commun sont vos alliés : métros modernes, bus fréquents, tramways pittoresques à Lisbonne, trains de banlieue corrects. Les applis mobile (CP pour les trains, carris/metro Lisboa, etc.) facilitent la vie pour les horaires. À Lisbonne, préparez vos mollets, ça grimpe sec dans certains quartiers – mais un petit elevador (funiculaire) vous attend sûrement pas loin ! Les habitants utilisent beaucoup les applications de VTC (Uber, Bolt, Kapten) pour des courses pas chères et pratiques, surtout le soir. Les taxis classiques existent mais la réputation n’est pas toujours excellente, même si ça s’est amélioré (compteurs obligatoires, etc.).

En dehors des centres urbains, avoir une voiture devient quasi indispensable. Le réseau routier portugais est de bonne qualité, avec de nombreuses autoroutes (certaines flambant neuves, merci les financements européens). Sachez que la plupart des autoroutes sont à péage électronique – il faudra équiper votre voiture d’un petit émetteur (Via Verde) ou bien payer après coup via des bornes si vous êtes en plaques étrangères. La conduite des Portugais peut sembler un peu sportive (dépassements serrés, amour du klaxon), mais rien de trop dépaysant pour un Parisien pressé 😅. Il faut juste être prudent sur les routes secondaires la nuit, il y a parfois des charrettes agricoles ou des deux-roues mal éclairés.

Pour les liaisons longues distances : le train dessert bien le pays, avec des trains rapides Alfa Pendular confortables (Lisbonne-Porto en 2h50 environ). Ce n’est pas le TGV, mais ça fait le job. Les bus longue distance (Rede Expressos) sont économiques et fiables pour relier villes et villages que le train n’atteint pas. Et bien sûr, le Portugal étant étiré du nord au sud, l’avion peut être utile : il y a des vols intérieurs Lisbonne-Faro ou Lisbonne-Porto, sans oublier les îles (Madère, Açores) accessibles en 2h de vol.

Côté vie pratique : vous verrez que faire ses courses, aller à la banque, poster un colis… tout cela se fait en toute normalité. Les supermarchés Continente, Pingo Doce, Lidl, Intermarché (eh oui) couvrent le territoire. Les centres commerciaux sont un passe-temps national le week-end (avec des aires de jeux pour les enfants, pratique quand il pleut). Les Portugais font la queue en prenant un ticket numéroté pour plein de services (boulangerie, boucherie, banque, Poste) – ne l’oubliez pas, c’est un coup à poireauter pour rien si vous ne prenez pas votre ticket 😅. En parlant de Poste (CTT), elle est fiable quoique un peu lente. Enfin, la vie quotidienne sera ponctuée de petites différences culturelles (heures de repas plus tardives, jours fériés parfois différents, etc.), mais rien qui ne se prenne en main facilement avec un peu d’adaptation.

💡 Sécurité & tranquillité : Au quotidien, vous apprécierez sans doute le sentiment de sécurité au Portugal. Le pays affiche l’un des taux de criminalité les plus bas d’Europe. Se balader en ville le soir est généralement sûr, et les enfants vont à l’école seuls plus tôt qu’en France. Bien sûr, il faut garder les précautions de base (attention aux pickpockets dans les zones touristiques), mais globalement vous vous sentirez en confiance. Les Portugais sont calmes et respectueux, la société est assez paisible. Un vrai plus pour la qualité de vie !

En bref, la vie de tous les jours au Portugal est agréable, simple et économique. Entre un système de santé accessible, un coût de la vie doux, des transports efficaces et une sécurité rassurante, vous aurez de quoi vous sentir rapidement chez vous dans votre nouveau pays d’accueil. En savoir plus : lisez notre guide de la vie quotidienne au Portugal (santé, budget, transports, astuces pratiques). <h2 id= »culture-integration »>Culture locale et intégration</h2>

Nouveaux amis, nouvelles habitudes, nouvelle langue… S’intégrer au Portugal est une aventure humaine passionnante qui vous réservera sans doute quelques surprises culturelles. Pas de panique : les Portugais sont chaleureux et accueillants, surtout envers ceux qui font l’effort de s’intégrer. Voici quelques clés pour comprendre la culture locale et réussir votre intégration, le tout sans perdre votre french touch !

Tout d’abord, il faut parler de la langue. Le portugais est une langue romane, cousine du français, mais ne vous fiez pas aux apparences : sa prononciation peut dérouter au début (non, “ão” ne se prononce pas “an”… c’est plus nasal et long, un vrai exercice !). Apprendre le portugais vous facilitera grandement la vie, que ce soit pour les démarches, le travail ou simplement sympathiser avec vos voisins. Bien sûr, on peut survivre en parlant anglais dans les zones urbaines ou touristiques – beaucoup de Portugais, surtout les jeunes, parlent anglais couramment, et certains parlent un peu français (les liens historiques entre nos pays aident). Mais pour une intégration réussie, mettez-vous à l’atelier langue : inscrivez-vous à des cours de portugais pour étrangers (il y en a dans les grandes villes, parfois organisés par les mairies ou des associations), pratiquez avec des applis, et surtout lancez-vous au quotidien ! Les locaux apprécieront énormément vos efforts, quitte à gentiment corriger votre accent. Et quel plaisir quand vous pourrez enfin rire à une blague en portugais sans sous-titres 🙂.

Côté culture et habitudes, le Portugal offre un mélange intéressant de traditions et de modernité. Quelques traits caractéristiques à connaître :

  • Les Portugais sont d’une politesse exemplaire dans les interactions courantes. On se dit “Bom dia” (bonjour) en entrant dans un commerce, on s’excuse (“Desculpe”) de déranger, on fait la queue en ordre (avec un ticket, souvenez-vous). Prenez le pli, ça rend la vie plus agréable.
  • Le rythme de vie est un peu plus décontracté. Loin de la frénésie parisienne, ici on prend le temps. Ne soyez pas surpris qu’un artisan vous dise qu’il passera “demain” et qu’il vienne… deux jours plus tard. La ponctualité n’est pas une obsession nationale 😅. Apprenez la patience à la portugaise : “amanhã” (demain) veut parfois dire “un de ces quatre”. Au final, tout finit par se faire, mais sans stress. Essayez de voir le bon côté : ce lâcher-prise ambiant peut vous faire un bien fou !
  • Gastronomie & convivialité : Les Portugais sont fiers de leur cuisine (à juste titre !) et adorent partager un repas. Vous serez sans doute invité à goûter la fameuse morue sous toutes ses formes (il existerait 365 recettes de bacalhau, un vrai calendrier gastronomique). Acceptez ces invitations, même si dîner à 21h30 vous paraît tard – ici c’est normal. Le vin local (vinho verde, du Douro…) et les pasteis de nata briseront vite la glace 😋.
  • Religion et fêtes : Le pays est de tradition catholique, avec de nombreuses fêtes religieuses qui rythment l’année (processions, saints patrons des villes en été avec sardines grillées dans la rue – un must à voir). Même si vous n’êtes pas croyant, participer aux fêtes locales est un super moyen de s’intégrer et de montrer de l’intérêt pour la culture locale.
  • Famille et communauté : La famille occupe une place centrale au Portugal. Le dimanche c’est sacré, on déjeune chez les pais (parents) tous ensemble. Les enfants sont rois, et les personnes âgées très respectées. En tant qu’expatrié, n’hésitez pas à vous rapprocher de la communauté française déjà installée et de la communauté locale. Les deux ne sont pas incompatibles ! Les Français du Portugal sont nombreux (environ 50 000 estimés en 2025, dont une grande partie à Lisbonne/Cascais et en Algarve) et organisent divers événements via des associations (Alliances françaises, Union des Français de l’Étranger, groupes Facebook, etc.). C’est rassurant de pouvoir échanger en français au début, mais ne vous enfermez pas dans un “entre-soi” : aller vers les Portugais est la clé d’une expatriation enrichissante.

Un aspect à ne pas négliger pour s’intégrer : le travail (si vous venez en tant que salarié ou entrepreneur). Travailler au Portugal, c’est entrer dans un univers professionnel un peu différent : les rapports hiérarchiques peuvent être plus formels (on vouvoie son patron, etc.), les réunions souvent plus longues (on aime bien discuter de tout, y compris du dernier match du Benfica 😄). Montrez votre volonté de comprendre la culture d’entreprise locale. Les Portugais sont généralement flattés qu’un étranger veuille vivre et travailler chez eux, et ils seront curieux de la culture française (attendez-vous à des questions sur les gilets jaunes, Macron, ou la recette du croissant, on a du lourd en réputation à l’étranger 😅).

💡 Humour & codes sociaux : L’humour portugais est assez particulier, souvent plein d’ironie et d’auto-dérision. Ne soyez pas offensé si un collègue plaisante sur un stéréotype français (du genre “toujours en grève ceux-là”), c’est bon enfant. N’hésitez pas à chambrer gentiment en retour (le foot est un bon terrain de taquinerie amicale entre nos pays). En société, évitez par contre de lancer des sujets sur la dictature de Salazar ou la colonisation en première approche – sensibles, comme chez nous on éviterait de prime abord la guerre d’Algérie. Rassurez-vous, les Français sont globalement appréciés au Portugal (on nous associe volontiers à la mode, au romantisme, et… au fromage qui pue, merci les clichés). Usez de votre sourire et de votre ouverture d’esprit, et vous vous ferez des amis facilement.

En somme, l’intégration au Portugal se passe généralement bien pour peu qu’on fasse preuve d’un brin d’adaptation et d’humilité. Apprendre quelques mots de portugais, s’intéresser aux coutumes locales, respecter le rythme de vie et aller vers les autres sont les secrets d’une expatriation réussie. Bientôt, vous vous surprendrez à célébrer les saints de juin en dansant la sardine à la main, ou à crier “goloooo” lors d’un classico Porto-Lisbonne au café du coin – signe que vous aurez adopté une part de l’âme portugaise (alma portuguesa) ! Lire le guide complet sur la culture portugaise et l’intégration des expatriés pour plus de conseils (et d’anecdotes savoureuses sur le choc des cultures). <h2 id= »creer-entreprise »>Créer son entreprise au Portugal</h2>

Le Portugal ne séduit pas que les retraités : il attire aussi de nombreux entrepreneurs français désireux de profiter d’un environnement dynamique et de développer des affaires à l’international. Que vous soyez freelance, startupeur ou chef d’entreprise chevronné, créer une activité au Portugal peut être une excellente opportunité… à condition de connaître un minimum le fonctionnement local. Bonne nouvelle, la procédure est relativement simple et rapide (oui, vous avez bien lu, “simple” et “rapide” dans la même phrase que “administration” !). Voici un tour d’horizon pour entreprendre en terre lusitanienne.

  • Libre établissement pour les Européens : En tant que citoyen de l’UE, vous n’avez pas besoin de visa spécifique pour créer une entreprise au Portugal. La libre circulation vous permet de vous installer et de lancer votre business librement, comme un local. Vous devrez bien sûr avoir effectué les formalités de base (NIF, résidence, etc. vus plus haut), puis choisir un statut juridique pour votre activité.
  • Formes juridiques courantes : Les deux grandes options sont similaires à celles qu’on connaît en France :
    • L’entreprise individuelle (Trabalho Independente), l’équivalent de l’auto-entrepreneur/freelance. On parle souvent de “Recibos Verdes” (littéralement “reçus verts”) pour désigner ce régime : c’est un statut où vous facturez en votre nom, sans créer de personne morale distincte. Idéal pour les consultants, freelances, petits business. Les formalités sont ultra légères : une déclaration d’activité au bureau des impôts ou en ligne et hop, vous pouvez commencer à facturer. Vous paierez des impôts sur le revenu sur vos bénéfices (avec un abattement forfaitaire possible selon l’activité) et des cotisations sociales (aux alentours de 21% de vos revenus nets après un an d’activité, avec des exonérations partielles au début).
    • La société commerciale (personne morale) si vous prévoyez une activité plus conséquente ou à plusieurs associés. La forme la plus répandue est la LDA (Sociedade por Quotas), équivalent de la SARL, qui peut d’ailleurs être à associé unique (on parlera de Sociedade Unipessoal Lda). Le capital social minimum est très accessible (en théorie seulement 1 € symbolique par associé suffit pour constituer le capital d’une LDA – bien que pour crédibiliser l’affaire on mette souvent quelques milliers d’euros)ufe.orgufe.org. Il existe aussi la SA (Sociedade Anónima) équivalente de la SA française, utile pour les gros projets (capital min. ~50 000 €). Mais pour une PME, la LDA fait très bien l’affaire.
  • Démarches de création : Le Portugal a mis en place le programme “Empresa na Hora” (entreprise en une heure). Ce dispositif permet de créer votre société en un seul guichet et en un temps record. Vous vous rendez (avec vos pièces d’identité, NIF, et éventuellement le nom choisi pour la société) dans un bureau Empresa na Hora – souvent présent dans les Loja do Cidadão (maisons des citoyens) des grandes villes – et vous repartez le jour même avec votre entreprise officiellement créée 🎉. Tout est centralisé : enregistrement au registre du commerce, attribution du numéro d’entreprise, inscription fiscale. Les frais administratifs tournent autour de 300-360 € pour constituer la société. Si vous n’êtes pas à l’aise avec la langue ou les formalités, faire appel à un comptable (contabilista) ou un avocat local pour vous assister est une bonne idée. Ils pourront aussi vous conseiller sur l’optimisation fiscale et les obligations comptables. À noter : quel que soit le statut, ouvrir un compte bancaire professionnel portugais est indispensable (pour y déposer le capital social dans le cas d’une société, et pour gérer les finances courantes).
  • Fiscalité d’entreprise & aides : Le taux standard de l’Impôt sur les Sociétés (IRC) est de 21% au Portugal, légèrement plus bas qu’en France. Il s’applique sur les bénéfices de la société. Les petites entreprises bénéficient d’un taux réduit de 17% sur les premiers 25 000 € de bénéfice (le reste à 21%). Par ailleurs, certaines régions offrent des incitations fiscales (par exemple sur l’Île de Madère, il existe une zone franche avec 5% d’IS sous conditions, mais c’est un cas particulier). Pour les indépendants en recibos verdes, c’est l’impôt sur le revenu progressif qui s’applique, avec possiblement le régime simplifié (un abattement d’environ 25% de vos revenus est considéré comme frais automatiquement, le reste imposé). Renseignez-vous sur le régime qui vous convient. TVA (IVA) : le taux normal est 23%, il y a un taux intermédiaire à 13% (restauration, certains produits) et réduit 6% (produits de première nécessité). Vous devrez vous immatriculer à la TVA si votre activité y est assujettie, mais là encore un comptable pourra vous aider dans ces formalités. Côté aides, le Portugal cherche à attirer les investissements : il existe périodiquement des programmes de subventions ou crédits d’impôts pour l’innovation, l’embauche, etc. La fameuse “visa gold” (Golden Visa) a même été utilisée pour encourager les investissements d’étrangers hors UE, mais elle ne vous concerne pas en tant que Français européen (et ce programme touche à sa fin pour cause de trop grand succès). En revanche, gardez un œil sur les incubateurs et programmes Startup Portugal si vous êtes dans la tech : Lisbonne en particulier héberge un écosystème startup bouillonnant (Web Summit et autres événements) avec des possibilités de mentoring, de levées de fonds, etc.
  • Gestion quotidienne & différences : Une fois votre entreprise lancée, la gestion courante est assez semblable à la France. Pensez juste que l’administration portugaise peut parfois être tatillonne sur la paperasse : conservez bien tous vos justificatifs, et n’oubliez pas de déclarer mensuellement la TVA le cas échéant, ou de payer vos contributions sociales à temps – sous peine de pénalités. La relation avec un “Revisor Oficial de Contas” (expert-comptable agréé) est quasi obligatoire pour les sociétés, et fortement recommandée même pour un indépendant si vous ne voulez pas vous arracher les cheveux avec le plan comptable portugais (et apprendre des mots savants comme “fatura-recibo” 🧾). Dernier point : la langue des affaires au Portugal est le portugais bien sûr, mais de nombreux interlocuteurs parlent anglais. Il peut toutefois être utile de faire traduire vos supports commerciaux en portugais pour mieux conquérir la clientèle locale. Et d’apprendre quelques expressions pro (savoir qu’un “alvará” est un permis/licence, ou que “empresa individual” veut dire auto-entrepreneur, ça évite des quiproquos).

💡 Networking et culture business : Le monde des affaires portugais, bien que plus petit, est très axé sur le relationnel. Ne négligez pas le réseau : participez à des événements d’entrepreneurs, des conférences (beaucoup sont organisées en anglais), et pourquoi pas aux rencontres de la Chambre de Commerce Franco-Portugaise. Vous verrez que, parfois, c’est au café du coin ou autour d’un porto qu’on décroche un contrat. La réputation compte beaucoup, et le bouche-à-oreille fonctionne. Montrez-vous fiable, respectueux des engagements (malgré la nonchalance ambiante, les délais pro sont à honorer) et tout devrait bien se passer. Après tout, 700 filiales d’entreprises françaises sont déjà implantées au Portugalufe.orgufe.org – pourquoi pas la vôtre ?

En somme, entreprendre au Portugal est tout à fait faisable et plein d’opportunités. Moins de barrières administratives qu’on pourrait le penser, un cadre fiscal attractif, une économie en croissance dans certains secteurs (tech, tourisme, énergies renouvelables, textile, etc.)… et la chance de le faire dans un cadre de vie agréable. On vous souhaite du succès dans votre aventure entrepreneuriale portugaise ! En savoir plus : consultez notre guide pour créer son entreprise au Portugal (choix du statut, formalités détaillées, conseils pratiques). <h2 id= »avantages-pieges »>Avantages de la vie au Portugal & pièges à éviter</h2>

Après avoir passé en revue tous ces aspects, résumons les grands avantages de l’expatriation au Portugal, sans cacher les éventuels pièges ou inconvénients à connaître. Comme partout, la vie au Portugal a ses plus et ses moins – l’important est d’en avoir conscience pour aborder votre projet de manière réaliste (mais positive, car il y a de quoi !).

Les principaux avantages de s’expatrier au Portugal

  • Climat et cadre de vie : On ne le répètera jamais assez, le soleil portugais est l’un des meilleurs arguments ! Avec des hivers doux (surtout dans le sud) et des étés chauds mais tempérés par l’océan, le climat est bien plus clément que dans la plupart des régions françaises. Qui n’a jamais rêvé de Noël au balcon ? Sans oublier la beauté des paysages, entre plages dorées, collines verdoyantes, et villes historiques pleines de charme. La qualité de vie est au rendez-vous : plus de nature, de vastes plages, un rythme plus tranquille… c’est un cadre idéal pour élever des enfants ou profiter de sa retraite.
  • Coût de la vie & fiscalité avantageuse : Vivre mieux avec moins, c’est possible au Portugal. Le coût de la vie inférieur d’environ 25% à la France en moyenne permet de dégager plus de pouvoir d’achat. Que ce soit pour se faire plaisir au resto, voyager dans le pays ou habiter un logement plus grand, vous y gagnerez. Ajoutez à cela une fiscalité attrayante pour les expatriés (impôts allégés, pas d’impôts sur la fortune, etc.) et vous avez un combo gagnant. Pour les entrepreneurs, l’environnement fiscal et économique est également incitatif (impôts sociétés plus faibles, accès à de nouveaux marchés).
  • Population accueillante et sécurité : Les Portugais sont souvent cités parmi les peuples les plus accueillants pour les étrangers. Vous serez généralement bien reçu, avec bienveillance – en particulier si vous faites l’effort de quelques mots en portugais, ce qui touche toujours le cœur local. Par ailleurs, le Portugal est l’un des pays les plus sûrs au monde (3e pays le plus sûr selon le Global Peace Index 2022 !). Taux de criminalité bas, sentiment de sécurité élevé, on s’y sent vraiment en confiance au quotidien, ce qui est très appréciable pour une famille par exemple.
  • Culture et loisirs : Entre les richesses culturelles (festivals, patrimoine historique, musées, azulejos, fado…) et les loisirs de plein air (surf, randonnée, golf, voile…), impossible de s’ennuyer. Vivre au Portugal, c’est l’occasion de découvrir une culture passionnante, de voyager facilement (le pays est petit, on va de la montagne à la mer en 2h) et aussi de rayonner vers d’autres destinations (l’Espagne voisine, les îles atlantiques, le Maroc à portée de vol). Le tout en ayant une communauté expatriée dynamique pour partager ces expériences.
  • Facilité d’installation (pour les Européens) : Comparé à d’autres pays lointains, s’expatrier au Portugal est relativement simple pour un Français : pas de visa compliqué, une distance raisonnable avec la France (2h d’avion, quelques heures de plus en train ou voiture), et beaucoup de services pour vous accompagner. On trouve de plus en plus de professionnels francophones (agents immobiliers, avocats, médecins) facilitant la transition. Et si la famille restée en France vous manque, un vol à moins de 100 € et hop, vous voilà chez vous pour le weekend (ou eux chez vous en vacances, préparez-vous à avoir des invités !).

Les pièges et inconvénients à éviter

  • Idéalisation excessive : Oui, le Portugal c’est fantastique, mais ce n’est pas le paradis absolu exempt de tout problème. Certains expatriés un peu naïfs arrivent avec des étoiles dans les yeux et se heurtent à la réalité : barrière de la langue, lenteurs administratives, difficultés à trouver le logement de ses rêves, salaires plus bas… Il faut avoir conscience que les débuts peuvent être un défi. Ne vous découragez pas pour autant, mais venez avec un esprit ouvert et réaliste. Apprendre le portugais demande des efforts, la recherche d’emploi peut prendre du temps, bref la vie continue d’avoir son lot de tracasseries – même sous le soleil.
  • Rester “entre Français” : Le piège classique en expatriation est de rester dans sa bulle. La communauté française au Portugal est telle qu’on peut effectivement vivre beaucoup en vase clos, fréquenter uniquement des compatriotes, des lieux tenus par des Français, etc. Certes, c’est rassurant au début, mais à terme cela freine votre intégration et peut même donner une image d’expat distant vis-à-vis des locaux. Efforcez-vous d’éviter le syndrome du petit France déplacé au Portugal : sortez de votre confort, liez-vous avec des Portugais, intéressez-vous à leur culture. C’est comme ça que vous vivrez pleinement l’expérience et que vous vous sentirez vraiment chez vous.
  • Négliger les aspects administratifs et légaux : Parfois, grisé par le changement, on peut commettre des impairs administratifs : ne pas déclarer son départ au fisc français (important pour éviter la double résidence fiscale), oublier de s’inscrire dans les délais au registre de résident au Portugal, conduire plus de 6 mois avec son immatriculation française sans se renseigner… Autant de petites erreurs qui peuvent coûter cher (amendes, tracas inutiles). Prenez le temps de faire les choses dans les règles et de vous informer auprès de sources fiables (ambassade, sites officiels) ou de professionnels. Le cadre légal diffère sur certains points (ex : obligation d’échanger son permis de conduire européen après deux ans de résidence – c’est gratuit mais il faut y penser). Rien d’insurmontable, mais soyez rigoureux dans vos démarches pour éviter les mauvaises surprises.
  • Sous-estimer la baisse de revenus éventuelle : Si vous venez travailler localement, préparez-vous à des salaires plus bas qu’en France dans beaucoup de secteurs. Le salaire minimum portugais tourne autour de 800 € net en 2025, et même pour des postes qualifiés les rémunérations sont souvent 30% inférieures aux standards parisiens. Le coût de la vie étant plus bas, l’un compense en partie l’autre, mais selon votre style de consommation vous pourriez devoir ajuster votre budget. Le piège serait de vivre exactement comme en France sans adapter vos dépenses : par exemple, acheter beaucoup de produits importés français (chers), inscrire les enfants dans toutes les activités privées hors de prix, etc. En profitant des atouts locaux (marchés, loisirs gratuits, etc.) vous pourrez vivre très bien – mais ne faites pas comme si vous aviez un revenu français avec des prix portugais sur tout. Sauf si vous êtes retraité ou en télétravail payé par une boîte française bien sûr, là c’est la belle vie 😁.
  • Immobilier : gare aux précipitations : On l’a dit, le marché immobilier portugais a monté ces dernières années. Certains emplacements sont surcotés, et malheureusement il y a eu des abus avec la ruée des étrangers (agents peu scrupuleux, prix “spécial touriste” ou propriétaires qui préfèrent Airbnb aux locations longues). Ne tombez pas dans le piège de l’achat coup de cœur précipité dès votre arrivée, ou de la location surpayée car vous n’avez pas comparé. Prenez le temps de connaître le marché local, négociez les loyers (ça se fait en direct parfois), et renseignez-vous sur les lois (par ex, un bail au Portugal a une durée minimum légale de 1 an, le proprio ne peut pas vous virer du jour au lendemain s’il respecte la loi, contrairement à certaines croyances). Entourez-vous de pros de confiance pour un achat immobilier, et ne signez rien sans comprendre. Ce conseil vaut d’ailleurs pour toute situation engageante (contrat de travail, bail, contrat d’école privée…) – assurez-vous de saisir les implications, idéalement avec une traduction, pour éviter les déconvenues.

Malgré ces quelques écueils, reconnaissons-le : les inconvénients de la vie au Portugal sont bien peu de chose au regard des nombreux avantages. Avec une bonne préparation et un état d’esprit adaptable, votre expatriation a toutes les chances d’être une réussite. Le maître-mot : anticiper (apprendre un peu la langue, se renseigner, prévoir un budget de sécurité) tout en étant prêt à embrasser une nouvelle culture et à sortir de sa zone de confort. Le jeu en vaut la chandelle : à vous les plages, le soleil, les pasteis de nata, et une expérience de vie inoubliable au pays de Vasco de Gama !

Lire le guide complet sur les avantages et inconvénients de vivre au Portugal, pour approfondir chaque point et partir en connaissance de cause.


FAQ

Enfin, terminons avec une FAQ des questions qui reviennent souvent chez les candidats à l’expatriation au Portugal. Parce qu’une foule de détails peuvent trotter dans la tête, voici de quoi éclaircir les interrogations fréquentes.

Quelles sont les démarches administratives pour s’installer au Portugal en tant que Français ?

Pour un citoyen français, aucune demande de visa n’est nécessaire. Il faudra toutefois, dès les premiers mois, accomplir trois démarches principales : obtenir un NIF (numéro fiscal portugais) – indispensable pour les actes de la vie courante (banque, logement) –, vous enregistrer en mairie au bout de 3 mois pour obtenir le certificat de résident UE (ce document officialise votre droit de séjour au-delà de 90 jours), et vous inscrire à la Sécurité sociale portugaise (obtention d’un numéro de sécurité sociale et d’un numéro d’usager SNS pour la santé). N’oubliez pas également de signaler votre départ aux autorités françaises (impôts, sécu via formulaire S1 si retraité, inscription consulaire éventuellement). Avec ces formalités, vous serez en règle pour vivre au Portugal.

Qu’est-ce que le NIF et comment l’obtenir au Portugal ?

Le NIF (Número de Identificação Fiscal) est le numéro d’identification fiscale attribué à toute personne (portugaise ou étrangère) au Portugal. C’est un peu l’équivalent du numéro d’identité fiscale ou de Sécurité sociale en France, il sert d’identifiant dans toutes vos démarches. Pour l’obtenir, rien de plus simple : rendez-vous dans un bureau des impôts portugais (Finanças), muni d’une pièce d’identité valide et d’une preuve d’adresse (au Portugal ou même dans votre pays d’origine si vous êtes tout juste arrivé). Vous remplirez un court formulaire et on vous délivrera le NIF sur-le-champ. Si vous n’êtes pas encore résident, on peut vous demander de fournir un représentant fiscal (quelqu’un résidant au Portugal qui sera l’intermédiaire pour le fisc – c’est souvent facultatif pour les ressortissants UE, mais certaines administrations le demandent). Alternativement, de nombreux services en ligne proposent d’obtenir le NIF pour vous, moyennant des frais. En résumé : le NIF est la clé magique pour ouvrir un compte en banque, signer un contrat de location, acheter une carte SIM, etc. Obtenez-le dès que possible après votre arrivée.

En quoi consiste le statut RNH au Portugal et est-il toujours avantageux ?

Le statut RNH (Résident Non Habituel) était un régime fiscal spécial qui permettait aux nouveaux résidents au Portugal de bénéficier d’importantes exonérations d’impôts pendant 10 ans. Par exemple, les retraités étrangers venaient s’installer au Portugal et ne payaient pas d’impôt sur leur pension française, puis à partir de 2020 seulement 10% d’impôt (contre souvent 20-30% en France). De même, les travailleurs de certaines professions “à haute valeur ajoutée” pouvaient bénéficier d’un taux fixe de 20% sur leurs revenus, au lieu des taux progressifs plus élevés. Attention : depuis 2024, le régime RNH a été reformé. Le RNH original n’est plus ouvert aux nouvelles demandes, il a été remplacé par un nouveau dispositif ciblé sur les profils qualifiés (parfois surnommé RNH 2.0 ou régime IFICI). Ce nouveau régime offre toujours des avantages fiscaux (taux réduit de 20% sur les revenus pro éligibles notamment), mais sous conditions de secteur d’activité. Donc, est-ce toujours avantageux ? Oui, pour ceux qui peuvent en bénéficier (cadres, ingénieurs, télétravailleurs qualifiés, etc.), le Portugal reste très intéressant fiscalement. Pour les retraités, l’imposition à 10% sur la pension demeure en vigueur pour les nouveaux arrivants – ce qui reste attractif comparé à la France. En bref, le “RNH” dans son sens large continue d’être un argument favorable pour s’expatrier, mais informez-vous bien sur les conditions actuelles afin de ne pas avoir de mauvaise surprise. Un conseil : faites-vous accompagner par un fiscaliste si vous voulez optimiser votre situation.

Quel est le coût de la vie au Portugal comparé à la France ?

Le coût de la vie au Portugal est globalement inférieur à celui de la France, d’environ 20 à 30% en moyenne, ce qui est une excellente nouvelle pour votre budget. En pratique, cela se traduit comment ? Les dépenses de logement (loyer ou achat) sont moins élevées qu’en France, sauf peut-être à Lisbonne centre où les prix ont beaucoup augmenté mais restent un peu en-dessous de Paris. L’alimentation locale est meilleur marché, les restaurants sont beaucoup plus abordables (on peut bien manger sans se ruiner). Les services du quotidien (coiffeur, femme de ménage, loisirs…) coûtent également moins cher qu’en France. Par exemple, un panier de courses standard ou un plein d’essence vous coûteront moins cher qu’en métropole. Attention toutefois : certains postes peuvent être équivalents voire plus chers, notamment tout ce qui est importé de l’étranger (voiture, électronique, produits français spécifiques, etc.). Et bien sûr, les salaires étant plus bas localement, le ressenti dépend de votre situation (un expatrié qui conserve un salaire français aura l’impression de vivre comme un roi ; un expatrié embauché au salaire portugais ressentira moins l’écart de coût de la vie). Quoi qu’il en soit, vivre au Portugal permet généralement de faire des économies ou de se permettre des petits plaisirs qu’on limiterait en France. C’est d’ailleurs un critère majeur qui attire tant de monde : la douceur de vivre s’accompagne d’une douceur des prix.

Où s’installer au Portugal ? Quelles sont les villes ou régions recommandées pour les expatriés ?

Le choix de la ville ou de la région dépend beaucoup de votre projet et de vos préférences, car le Portugal offre une variété de cadres de vie. Voici un panorama rapide des destinations favorites des expatriés français :

  • Lisbonne et sa région : La capitale est un choix évident pour beaucoup. Ville cosmopolite, dynamique, riche en événements culturels, elle concentre aussi de nombreuses opportunités d’emploi (notamment dans le numérique, le tourisme, les services). Les Français y sont nombreux, tout comme à Cascais et Estoril sur la côte voisine (station balnéaire chic accessible en train). Avantages : on y parle facilement anglais, infrastructure au top, aéroport international, écoles internationales… Inconvénients : coût de la vie le plus élevé du pays, et trafic dense en voiture.
  • Porto et le Nord : Porto, deuxième ville du pays, a un charme fou avec ses ruelles anciennes le long du Douro. La région Nord est un peu plus traditionnelle, avec une forte identité. Porto offre un coût de la vie plus bas que Lisbonne, tout en ayant de bonnes infrastructures et une communauté expat grandissante. Autour, des villes comme Braga ou Guimarães offrent une qualité de vie paisible. Le climat y est un peu plus frais/humide en hiver qu’à Lisbonne ou l’Algarve.
  • L’Algarve (Sud) : Si pour vous expatriation rime avec climat méditerranéen et plage, direction l’Algarve ! De Faro à Lagos, en passant par Albufeira ou Tavira, la côte sud est très touristique mais aussi prisée par les expatriés (beaucoup de retraités européens y vivent). On y trouve des services en anglais un peu partout. C’est parfait pour une vie au soleil, entre golf, plage et apéros. Attention, en plein été c’est envahi de touristes et les prix grimpent un peu. Et si vous cherchez du travail hors tourisme, la région est moins industrialisée.
  • Le Centre (région de Coimbra, Lisbonne-Nord) : Des villes comme Coimbra (ville universitaire historique), Aveiro (la « Venise du Portugal »), ou Évora dans l’Alentejo, offrent une expérience plus calme et authentique. Moins d’expatriés y résident, mais cela peut convenir à ceux qui veulent s’intégrer pleinement à la culture portugaise loin des « bulles » d’étrangers, ou qui cherchent un coût de la vie très bas. Attention, il faut souvent maîtriser davantage le portugais dans ces régions où l’anglais est moins répandu qu’à Lisbonne/Algarve.
  • Madère et Açores : Pour les aventuriers, ces îles offrent un cadre idyllique (Madère, “l’île aux fleurs”, climat subtropical, et les Açores, nature verte et préservée). Il y a une petite communauté d’expats sur Madère, île très connectée par les airs. La vie y est tranquille, un peu isolée géographiquement toutefois.

En résumé, Lisbonne attire pour son dynamisme et son côté international, Porto pour son authenticité et son coût moindre, l’Algarve pour le climat et la détente, le reste du pays pour la tranquillité et l’immersion culturelle. L’idéal est de visiter plusieurs régions avant de décider, si possible, afin de voir où vous vous projetez le mieux. Chacun peut trouver son bonheur au Portugal, que ce soit en mode ville branchée, surf camp sur la côte ou havre rural au milieu des oliviers !

Est-il facile de s’intégrer au Portugal quand on est français (langue, culture) ?

Globalement, oui, l’intégration au Portugal se passe bien pour les Français, à condition d’y mettre un peu du sien. Les Portugais sont amicaux et accueillants, ils ont historiquement une bonne image des Français, donc vous partirez sur de bonnes bases 😃. Cela dit, il y a deux principaux défis : la langue et la culture.

  • Langue : Le portugais européen n’est pas la langue étrangère la plus facile (prononciation notamment), mais en y consacrant du temps et en pratiquant, on finit par progresser. Beaucoup de gens parlent anglais, donc on peut s’en sortir sans parler portugais pour les choses basiques, mais pour une intégration profonde, apprendre le portugais est presque indispensable. Cela montre votre respect pour le pays et ouvre bien des portes (sociales et professionnelles). Les Portugais auront toujours la patience de vous écouter et de vous aider si vous faites l’effort, donc lancez-vous ! Même quelques phrases suffisent au début pour montrer votre bonne volonté.
  • Culture : La culture portugaise a ses spécificités. Les Portugais sont plus réservés au premier abord que les Sud-Européens qu’on imagine (on les compare parfois aux Français du Nord : un peu timides de prime abord, mais très chaleureux une fois la confiance établie). Il faut donc parfois faire le premier pas pour sympathiser. Intéressez-vous à leur histoire, à leur gastronomie (ils adoreront vous expliquer comment cuisiner la morue 😅), au foot (vaste sujet national !). Adoptez quelques habitudes locales, comme prendre le temps de dire bonjour aux commerçants, ou partager un café au boulot avec les collègues plutôt que de déjeuner sur le pouce. L’intégration passe par ces petits ajustements.
    En termes d’adaptation, les Français n’ont généralement pas de mal car nous partageons aussi pas mal de points communs : un attachement à la famille, une certaine fierté nationale, le goût des bonnes choses… Vous trouverez des repères familiers tout en découvrant de nouvelles façons de faire. Et la communauté française sur place peut servir de filet de sécurité en cas de coup de blues ou de démarches compliquées – il y aura toujours un forum ou un voisin francophone pour vous filer un conseil.
    En conclusion, s’intégrer au Portugal est plutôt facile pour peu qu’on apprenne un minimum la langue et qu’on s’ouvre à la culture locale. Au bout de quelques mois, vous aurez probablement un cercle d’amis mêlant Français et Portugais, et vous vous sentirez chez vous dans votre ville d’adoption.

Le système de santé portugais est-il fiable pour les expatriés ?

Le système de santé portugais (SNS) offre une couverture universelle aux résidents et est globalement de bonne qualité. Vous aurez accès aux médecins généralistes, spécialistes, hôpitaux publics, etc., de la même manière qu’un Portugais. Dans les grands hôpitaux, l’équipement et les compétences sont au rendez-vous – le Portugal forme d’excellents médecins. Cependant, il faut garder à l’esprit que le système est un peu moins bien financé qu’en France, donc on constate parfois des temps d’attente plus longs, en particulier pour les consultations spécialisées non urgentes ou certaines opérations planifiables. Par exemple, obtenir un rendez-vous d’ophtalmo peut prendre quelques mois. C’est pourquoi beaucoup d’expatriés (et de locaux) combinent avec une assurance santé privée : pour 50 à 100 € par mois, on peut avoir une assurance complémentaire qui permet de consulter dans le privé rapidement. Les cliniques privées au Portugal sont nombreuses et généralement d’un excellent standard, avec des médecins souvent bilingues.
En cas d’urgence vitale, aucun souci, vous serez pris en charge à l’hôpital public immédiatement (et sans avance de frais ou presque – le système est quasiment gratuit pour l’usager, hormis un ticket modérateur de quelques euros). Pour les petits bobos, les centres de santé font l’affaire, ou les urgences privées (remboursées par l’assurance privée le cas échéant).
Donc, pour répondre clairement : oui, le système de santé portugais est fiable, mais pour un confort optimal, on recommande aux expatriés d’avoir une assurance complémentaire ou internationale, au moins la première année. N’oubliez pas non plus que si vous cotisez en France (détaché ou retraité), vous pouvez utiliser la carte européenne d’assurance maladie temporairement, puis vous inscrire avec le formulaire adéquat pour transférer vos droits. Dans tous les cas, ne pas être couvert n’est pas une option – il faut faire les démarches, mais rien d’insurmontable. Au final, la santé ne devrait pas être un frein à l’expatriation : les soins sont de qualité et bien moins coûteux qu’aux États-Unis par exemple. Et puis, vivre au soleil et être moins stressé, ça conserve en bonne santé, non ? 😉

Peut-on facilement créer son entreprise au Portugal en tant qu’expatrié ?

Oui, et c’est même l’un des attraits du pays ! Le Portugal encourage l’entrepreneuriat, et créer une entreprise y est relativement simple et rapide. En tant que Français/Européen, aucune autorisation spéciale n’est requise, vous avez les mêmes droits qu’un Portugais pour entreprendre. Les formalités de création ont été grandement simplifiées avec le programme Empresa na Hora : en une journée de paperasse (parfois moins), votre société peut être officiellement enregistrée. Le plus long souvent est de préparer les documents et de choisir le nom de l’entreprise 😅.
Selon l’ampleur de votre projet, vous pouvez opter pour le statut de travailleur indépendant (freelance) ou créer une société (le plus souvent une LDA, équivalent SARL). Les coûts de constitution sont modérés (quelques centaines d’euros de frais administratifs). Il faudra bien sûr un compte bancaire local et un comptable pour vous accompagner, car même si créer est facile, il faut ensuite respecter les obligations fiscales et sociales locales (déclarations de TVA, etc.). Sur ce point, le conseil est de s’entourer d’un bon expert-comptable bilingue qui vous soulagera des démarches et vous conseillera sur le régime fiscal le plus avantageux.
Le monde des affaires portugais est assez ouvert aux étrangers, surtout dans les secteurs innovants ou tournés vers l’export. Lisbonne notamment est devenue un hub de start-ups en Europe, avec un écosystème dynamique (incubateurs, conférences tech, etc.). D’ailleurs, de nombreux entrepreneurs français ont lancé leur boîte ici, profitant d’un cadre de vie agréable tout en développant des activités internationales.
En résumé, créer son entreprise au Portugal est plutôt facile : peu de barrières administratives, un accompagnement possible en anglais/français via des agences ou cabinets spécialisés, et un environnement fiscal intéressant (impôt sociétés 21%, voire moins pour les PME sur la première tranche de bénéfices). Bien sûr, la réussite de l’entreprise dépendra du business model et du marché, mais le terrain est propice. On peut donc dire que le Portugal est un bon choix pour allier projet entrepreneurial et expatriation réussie. Boa sorte (bonne chance) dans vos projets !

Photo de Sergio Gallego sur Unsplash

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici